Se la pét(ill)er à la Ginger Beer

Pour survivre au confinement en terminant immunisé mais pas alcoolique…à la maison on prend -en semaine hein, faut pas exagérer- l’apéro sans alcool…avec de la Ginger Beer.

Oui. Il y a ‘Beer’ dans la chose mais …en réalité c’est plutôt un soda de gingembre car, si elle pétille, elle n’en contient en principe, pas une goutte d’alcool.

Depuis quelques temps j’expérimente la Fermentation sous toutes ses coutures: lactofermentation de légumes, pain maison, vinaigre de pommes…

Pour une question de goût (et savoir ce qu’il y a dans ce que je mange/boit) mais aussi pour une question de Santé.

La fermentation produit en effet vitamines, enzymes, et autres micronutrients essentiels à notre microbiote, c’est à dire les bonnes bactéries qui sont dans notre ventre et qui peuvent influencer notre humeur, la vitalité de notre corps et….notre système immunitaire en premier. Là du coup, je vous sens attentifs en ces temps de Covid 😉

Et oui, parce-que la première chose sur laquelle travailler si on veut rester en bonne santé, c’est de booster notre immunité ou la capacité de notre corps à empêcher virus et mauvaises bactéries de rentrer et s’installer. Nous venons chaque jour en contact avec des milliers de ces ‘intrus’ (et cela est d’ailleurs indispensable pour construire notre résistance). La différence entre rester en bonne santé ou tomber malade se fait au niveau de la capacité de notre corps à réagir. Et cela se joue…dans notre ventre, grâce à notre précieux microbiote.

Malheureusement une alimentation industrielle et raffinée (farines blanches à haut taux de gluten comme la Manitoba, additifs, alcool, sucres) et l’usage inapproprié d’antibiotiques fait que ce fameux microbiote est réduit pratiquement à néant. Stérile. Comme les aliments emballés/traités UHT qu’on nous vend à grand renfort de marketing.

Or le lien entre microbiote faible et de nombreuses maladies telles que l’asthme, la dépression, l’intestin perméable, et bien d’autres a été établi scientifiquement et sans équivoques.

Donc, pourquoi ne pas prendre sa santé en main, au quotidien, en apportant chaque jour (oui, car il faut le nourrir le microbiote) un petit peu d’aliments fermentés? Du fromage au lait cru, du vrai pain au levain avec des farines non traitées, du vinaigre de pommes pour assaisonner les salades, quelques pickles de carotte+chou lactofermenté, et…une belle Ginger Beer maison!

Mais pour que ça ait du sens il faut que ce soient des aliments ‘vivants’ ou du moins non pasteurisés: donc non, la majorité des bières du commerce n’ont plus aucun probiotique, ni la choucroute faite au vinaigre, malheureusement.

Mais revenons à notre Ginger Beer.

Un autre pouvoir extraordinaire de la fermentation est d’amplifier les bienfaits des aliments.

On sait que le gingembre, avec le citron, sont très utiles pour combattre les refroidissements et booster notre santé.

Alors imaginez le résultat quand on les fermente !

La recette qui suit est une adaptation de celle-ci en anglais de Tory Avey, que je trouvais excellente mais excessivement sucrée. Si il faut du sucre pour nourrir les levures qui feront fermenter notre gingembre et produire les jolies bulles de pétillant…et que le taux de sucre s’en trouve diminué dans le produit final, j’ai ajusté les doses et testé.

Mais comme des goûts et des saveurs on ne discute pas, je vous invite à en faire quelques ‘productions’ et d’ajuster à votre goût ensuite!

Recette

Le breuvage se fait en deux étapes:

1) la préparation du Sirop de Gingembre

2) la fermentation en bouteille

On peut aussi bien évidemment s’arrêter à la première étape et utiliser le sirop en le diluant avec de l’eau pétillante, ou dans une tasse d’eau chaude pour un Ginger Tea.

Mais dans ce cas il n’y aura donc pas les bienfaits de la fermentation et n’en abusez pas…il y a beaucoup de sucre.

Étape 1: Sirop de Gingembre

Quantités pour 4 ‘doses’ de sirop (4 litres de Ginger Beer)

  • 200 g de sucre
  • 200 ml d’eau
  • 80 g de gingembre Bio
  • un poêlon, râpe, passoire, entonnoir.

Nettoyez le gingembre en le grattant avec le dos d’une cuillère.

Si votre gingembre est Bio, gardez les ‘peaux’ vous pourrez les infuser dans de l’eau chaude pour un thé, avant de les jeter (ou mieux, composter).

Râpez ensuite le gingembre ou coupez-le en tout petit morceaux. L’idéal, si vous consommez régulièrement du gingembre, c’est de s’équiper d’une petite râpe japonaise dédié à cet usage. Ça marche très bien, et en frottant la racine sur les picots en céramique, on sépare la pulpe des fibres très rapidement. Ce petit outil est aussi très pratique à nettoyer: un passage sous le robinet et c’est clean!

On en trouve dans les magasins asiatiques et même chez Dille & Kamille. Chic et pas cher.

Mettez la pulpe de gingembre, l’eau et le sucre dans un poêlon et portez doucement à ébullition. Laissez frémir jusqu’à tout le sucre soit dissous.

Coupez le feu et laissez infuser une bonne heure.

Filtrez en pressant bien la pulpe pour en extraire le maximum de liquide que vous réserverez dans une petite bouteille.

Conservez le sirop au frigo jusqu’à une semaine. Vous pouvez en diluer un peu dans de l’eau pétillante pour une version ‘rapide’.

Ne jetez pas la pulpe de gingembre qui reste! Vous pouvez en faire des Cookies!

Étape 2: Fermenter la Ginger Beer

  • 1/4 du sirop de gingembre (ci-dessus)
  • Jus de 1 citron
  • [mise à jour] 2 g de levure de bière boulangère, l’équivalent d’un gros pois chiche cuit!
  • 900 ml d’eau de source (non chlorée)
  • une bouteille de 1 litre à ‘capsule’ avec joint
  • entonnoir

ATTENTION: la fermentation produit du gaz carbonique et la pression dans la bouteille peut monter au point de la faire exploser! Donc pensez à dégazer chaque jour votre breuvage en ouvrant de façon contrôlée le bouchon et en laissant le gaz s’échapper.

C’est un peu comme si vous vouliez ouvrir une bouteille de Cola qui a été secouée: ouvrez tout doucement et refermez ensuite si les bulles montent trop haut, pour recommencer quelques instants plus tard jusqu’à avoir évacué le gaz. Surtout les deux premiers jours! Si vous pensez que vous allez oublier…utilisez plutôt une bouteille en plastique…il y a moins de risque qu’elle explose !

Versez dans votre bouteille de 1 litre la levure de bière effritée.

Versez un quart du sirop précédemment préparé et le jus de citron.

Complétez par de l’eau de source ou filtrée (idéalement avec un filtre céramique/charbon à osmose inversée et re-minéralisée).

Si vous utilisez l’eau du robinet, replissez une carafe au moins une demie-heure avant et laissez le chlore s’évaporer. Le chlore TUE les bactéries dans l’eau …mais aussi celles de votre levure!

Fermez et Secouez bien le tout.

Laissez à température ambiante mais à l’abri de la lumière (j’ai enroulé la bouteille dans un essuie-main).

Notez la date de démarrage et laissez fermenter 3 jours minimum en dégazant une fois par jour.

Vous pouvez goûter une toute petite quantité: vous remarquerez que les premiers jours le goût de la levure de bière est bien présente. Passé le troisième jour, il aura normalement disparu (ou presque imperceptible, sinon laissez un jour de plus).

Il y aura un dépôt blanchâtre qui va se former sur le fond. Et il peut y avoir des résidus de gingembre qui flottent au dessus. C’est normal!

À ce moment, il faudra arrêter la fermentation en mettant votre bouteille au frigo. Mélangez les dépôts en basculant doucement la bouteille fermée quelques fois avant de vous servir!

Santé !

Ah oui, j’oubliais, la Ginger Beer est l’ingrédient central d’un cocktail très en vogue: le Moscow Mule.

Ahh, oui, on avait dis pas d’alcool en semaine…quel jour est-on encore?!? 😉

“Lait” végétal sprint aux noix de cajou

A l’écoute des signaux que mon corps m’envoyait, j’ai abandonné le lait de vache (vachement maltraité) sous sa forme de ‘boisson’ il y a plusieurs années.

Avec le temps et de nombreux épluchages d’étiquettes pour m’assurer que je n’allais pas faire pire en le remplaçant par une boisson bourrée d’additifs, j’avais enfin trouvé mon bonheur dans les rayons des supermarchés.

Mais la réflexion sur mon mode de consommation m’a ensuite portée à observer le nombre de tetrapacks qui terminaient dans le sac bleu…dont on sait aujourd’hui qu’il est essentiellement exporté en Asie pour être soi-disant recyclé (les coûts de cette opération étants prohibitifs en Europe, on déplace le sujet: loin des yeux loin du cœur…) et terminent enfouis, incinérés à ciel ouvert ou dans l’océan avec la mousson. Snif.

Donc après avoir fouillé le net, j’ai découvert -woui woui- qu’on peut le faire soi-même. Par exemple avec la recette de Greg de Cook’nRoll.

J’ai longtemps utilisé des amandes, que je laissait tremper une nuit, pelait (car les peaux brunes ont un effet acidifiant sur le corps et donnent un amertume au lait qui ne me plaisait pas), mixais avec de l’eau filtrée et puis il fallait filtrer la pulpe restante du lait…qui du coup devenait un résidu, dommage.

Très bon mais un peu trop laborieux quand on se ‘réveille’ le matin et que la ‘caffettiera’ (aussi appelée ‘la Moka’ ou simplement ‘la Bialetti’…machine à café italienne, zéro déchet 100%) est déjà prête!

Et un jour, à court d’amandes, j’ai fait avec ce que j’avais sous la main: des noix de cajou.

Et là, RÉVÉLATION !

Déjà les noix de cajou ont un temps de trempage beaucoup plus court: 6h peuvent suffire. Puis elles n’ont pas de peau.

Et ô grande joie…il n’est même pas nécessaire de filtrer la pulpe ensuite 🙂

La recette étant super rapide, je n’en fais que la quantité nécessaire pour 2-3 jours, soit 1/2 litre à la fois. Ce qui me permet d’avoir une boisson fraîche et qui ne va pas avoir le temps de ‘tourner’.

Il n’y a pas de conservateurs ni de stérilisation à très haute température (UHT) donc on garde tous les nutriments…mais la durée de conservation au frigo est naturellement plus courte. Ce qui est normal.

Mais là du coup je m’en fiche, car c’est tellement rapide à faire que le temps que mon café monte…j’ai mon ‘Lait Végétal’ tout frais.

Les noix de cajou partagent avec leurs cousins oléagineux beaucoup de bons nutriments: des bonnes graisses aka les acides gras mono-insaturés qui font du bien au système cardio-vasculaire, des phyto-stérols qui réduisent le taux de cholestérol HDL, des anti-oxydants, mais surtout du Magnésium, du Cuivre, du Phosphore en plus de contenir du Fer, Zinc, Manganèse…

Note aux parents: ceci est une BOISSON végétale. Ce n’est pas un « lait » à proprement parler et ne doit pas remplacer de façon exclusive le lait (maternel ou autre) dans l’alimentation des nourrissons et des enfants en bas âge et en pleine croissance qui nécessitent plus de nutriments pour leur bon développement. Il peut être un complément, bienvenu dans leur cas.

Recette pour 500 ml

30 g de noix de Cajou (une bonne poignée)

500 ml d’eau de source

Si vous le souhaitez vous pouvez y ajouter: une pincée de sel et un peu de miel, ou un peu de vanille, mais personnellement je fais simple.

Préparation

Le soir avant ou min. 6 h avant, mettre les cajous à tremper dans un bol d’eau.

Le matin, jeter l’eau de trempage. Placer les cajous qui seront devenus tous tendres dans le bol du mixeur (Vitamix chez moi). Ajouter 1/2 litre d’eau fraîche.

Mixer 30 secondes en augmentant progressivement la vitesse à son maximum: je passe de 1 à 10, puis enclenche le ‘turbo’ et laisse tourner 25 secondes.

Voilà. C’est prêt. La preuve qu’on peut faire sain, zéro déchet et rapide 🙂

Transvasez dans une bouteille -en verre de préférence- et gardez au frigo jusqu’à 3 jours sans soucis généralement.

Secouez avant de servir.

Peut également servir de base à des Shakes en rajoutant du cacao cru, ou des fruits.

Bon petit déj!

 

Tendre-Crousti de bettrave rouge

J’hésite à appeler cela des ‘burgers’ car si ils en ont la forme et la couleur…je n’arriverai jamais à les fourguer pour tels aux amis carnivores (dont je fait occasionnellement partie), mais à première vue on pourrait bien s’y laisser prendre!

Cette recette n’est pas ‘farine de mon moulin’ comme on dit, bien que j’y ait mis ma patte, en troquant la farine de seigle originale pour de la farine de sarrasin, qui équilibre mieux le côté terreux de la betterave, à mon avis. Et remplacé la feta greque par de la ricotta salée (séchée) simplement car c’est ce que j’avais dans le frigo 😉

C’est une création de Sara Bäckmo, nimacultrice suédoise que je suis dans ses expérimentations potagères, entre autres car elle utilise pour son jardin comestible du BokashiCompost (je vous parlerai prochainement de ma reconversion professionnelle et de ce concept génial!).

Super rapide à faire, surtout quand on a un robot pour râper, les quantités de la recette donnent approximativement 12-14 galettes de la taille d’une paume de main.

On peut tout manger en une fois si on est à 4 gourmands et c’est le plat principal, accompagné d’une belle salade mesclun. Si il en reste, on peut les congeler crues, à plat. Il suffit ensuite de les sortir du freezer une heure avant de les cuisiner.

Petite info ‘physiologique’: la betterave rouge colorera vos selles. Ne vous faites pas une frayeur les jours suivants!

Surtout que la betterave contient de nombreux élément bénéfiques pour la santé et notamment une teneur très élevée en bétanine et autres antioxydants dont il a été prouvé qu’ils ont un effet bénéfique dans la prévention de certains cancers.

Elle a un pouvoir glycémique bas et contient aussi une bonne quantité de vit A.

Recette (pour 12-14 ‘burgers’)

350g de betterave crue râpée

100g de farine de sarrasin

75g de mélange de noix hachées grossièrement (moi j’ai mis: cashew, courge, tournesol, sesame, noisettes en quantités egales)

150g de ricotta salée séchée ou Feta grec.

1 œuf entier

Sel: attention le fêta est déjà salé

Poivre, si vous aimez ça

Pelez les betteraves crues et râpez-le. Dans un grand bol mélangez bien tous les ingrédients. La masse restera relativement ‘sèche’ mais se tiendra.

Façonnez des ‘burgers’ de l’épaisseur d’1cm et un diamètre de 8-10cm.

Faites cuire dans un peu d’huile d’olive 4-5minutes de chaque côté ou jusqu’à ce que l’intérieur soit cuit et l’extérieur un peu croustillant.

Servez avec un chouïa de mayonnaise et une jolie salade mixte assaisonnée avec huile d’olive et citron.

Ou alors faites-en un ‘veggie burger’ en bonne et due forme avec son petit pain et son cornichon.

Soupe Soleil: carotte, gingembre et orange

Super soupe, surprenant les papilles, qui allie les saveurs crémeuses des carottes et d’un soupçon de lait de coco, le goût piquant et chaleureux du gingembre, et la surprenante note d’orange qui -à cru- relève toutes les saveurs d’une pétillante fraîcheur.

Toute simple, elle peut se préparer à l’avance: on la réchauffe alors doucement et on y ajoute l’orange juste avant de servir…par exemple aux 40 joyeux lurons avec qui je pars annuellement au ski.

Et au passage, on se fait un joli refill de bêta-carotène (aka pro-vitamine A, bien absorbée grâce à la combinaison avec des matières graisses nobles telles que huile d’olive et coco) cela aidera à parfaire le bronzage alpin, à équilibrer les excès de génépi ou à préparer sa peau au printemps.

La vitamine C de l’orange crue, combinée avec le gingembre, donne un bon boost d’énérgie qui nous aidera à combattre les derniers virus qui traînassent sur ce début de printemps.

 

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Recette

Pour 4 gourmands en plat unique, accompagné de quelques tranches grillées du bon pain au levain de Matinal ou 6 portions en entrée

  • 500g de carottes bio
  • 2 oignons
  • 2 càs d’Huile d’olive extra-vierge
  • 1,5 L de bouillon de poulet sans glutamate ni huile de palme, chaud
  • 2 cm de gingembre frais
  • 1 1/2 oranges
  • 125 ml de lait de coco
  • Mixeur-plongeur ou Vitamix

Pelez et équeutez les carottes et coupez-les en rondelles de l’épaisseur d’un pouce. Croquez-en une au passage!

Pelez les oignons et coupez-les en cubes de la même taille.

Pelez le gingembre et râpez-le avec une râpe en céramique japonaise qui permet de ne garder que la pulpe: si vous n’en avez pas, coupez-le en petits dés, ça va très bien aussi.

Dans une casserole, faites revenir rapidement les oignons dans l’huile d’olive puis ajoutez les carottes. Laissez rissoler jusqu’à ce que les carottes commencent à « ramollir ».

Couvrez avec le bouillon chaud (ou ajoutez de l’eau bouillante et votre « cube » avec) et laissez frémir jusqu’à ce que les carottes s’écrasent à la fourchette (une 15aine de minutes approx).

Entre-temps, pelez les oranges en les coupant à vif. Coupez la chair en deux et retirez les éventuels pépins qui donneraient un goût amer une fois mixés.

Ajoutez le gingembre, laissez cuire encore quelques minutes, puis mixez la soupe pour obtenir une crème onctueuse.  Ajoutez le lait de coco et ajustez en sel & poivre.

Mixez les oranges en une purée liquide et incorporez-la à votre soupe juste avant de passer à table, histoire de ne pas détruire la précieuse vitamine C.

Papilles réveillées garanties!

Risotto ‘la vie en rose’ – betterave & gorgonzola

Depuis quelques temps je vois la vie en rose!

Le dernier billet écrit au Japon… Puis, parfois, la vie va plus vite que l’on ne puisse la décrire et mes itinérances en Asie du sud-est m’ont emmené vers la Birmanie, le Cambodge et Bali.    Vivant chaque instant, présent.   Ensuite, retour sous le ciel Belge où un beau voyage du cœur a commencé…

Cette recette est elle aussi le fruit d’un voyage. D’un autre type celui-ci. Il s’agit plutôt d’un voyage entre générations, car il est né d’une conversation inattendue avec une jeune-fille italienne de 13 ans, Adele.

Faisant de moi une maman-poule-adoptive le temps d’un stage multisport-français, un soir à table elle me racontait comment, dans un restaurant avec ses parents, elle avait vu sur la carte ce plat qui lui paraissait très curieux. Continuer la lecture de Risotto ‘la vie en rose’ – betterave & gorgonzola

Chou (noir), on se fait une Salsa?

L’autre jour, en me baladant chez mon dealer de légumes Turc plus cher que chez Rob (si si), je suis tombée nez à nez avec une variété de Choux Noir qu’on utilise en Toscane pour faire la fameuse ‘Ribollita’, une soupe paysanne simple et délicieuse dont je publierai le recette si vous êtes sages. 😉

Prise par l’enthousiasme, je suis donc revenue avec une grande brassée de cette belle brassicaceae aux couleurs vert sombre et les feuilles gaufrées élancées.

Tellement grande que, même après en avoir filé à LaMamma, et fait la soupe, il m’en restait trop: je me suis donc décidée à en faire une « Salsa » (sauce en Italien) ou un pesto atypique si on veut.   NB: je ne démords pas, il n’y a que un Pesto…et c’est celui au Basilic

Le principe est le même, à ça près, qu’ici des noix sont utilisées en plus des pignons.

Ce petit cocktail est parfait pour accompagner une assiette de fusilli -cuits al dente- ou, comme je l’ai testé, une Courge-Spaghetti!

Côté santé, les vertus protectrices anti-tumorales des choux & co ne sont plus à démontrer, à condition de ne pas les noyer dans votre eau de cuisson. Raison pour laquelle nous le cuirons à la vapeur.

L’ail cru va combattre les bactéries qui traînassent dans le fond d’air frais avec son action antibiotique, les pignons et les noix reconstituent vos réserves en oméga-3 et autres acides-gras essentiels tout en donnant un joli boost de Magnésium et Tryptophane, essentiels pour la bonne humeur.

Bref, vous êtes parés d’antigel pour l’hiver!

En plus, chic, il se conserve une bonne dizaine de jours au frigo, dans un pot et recouvert d’huile d’olive extra-vierge pour éviter l’oxydation.

Recette: Salsa au Chou Noir Toscan

pour 2 petits pots de 125ml approx

  • 120g de feuilles de Choux ‘nettes’, équivalent de 16-18 branches privées de la côte centrale
  • 50g de Parmigiano Reggiano râpé
  • 50g de Pecorino râpé
  • 20g  de Cerneaux de Noix
  • 10g de Pignons de pin
  • 4 càs d’Huile d’Olive Extra-Vierge
  • 2/3 d’un verre d’eau, pour allonger

Nettoyer les branches de choux à l’eau, les égoutter. Ensuite avec un couteau, enlever la côte centrale qui serait trop dure à mixer.

Mettez les feuilles dans un cuit vapeur -j’utilise des paniers chinois- et cuisez à vapeur douce une dizaine de minutes jusqu’à ce qu’elles soient tendres.

Hop, le tout dans le verre de votre mixeur-plongeur ou du Vitamix avec tous les autres ingrédients, sauf l’Eau.

Qu’il faut ajouter à l’œil pour que votre mixeur ne patine pas à vide -il est quand même costaud le Chou- et pour obtenir une belle texture crémeuse. L’eau peut être remplacée par de l’huile d’olive e.v. pour une version encore plus onctueuse.

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Happy Clementine Muffin

Parce-que quand l’automne vire à hiver et que le soleil reste caché derrière sa couette de nuages, il n’y a rien de mieux que de se faire une cure de ces juteux petits suppléments de Happyness.

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C’est une recette que j’affectionne particulièrement pour plusieurs raisons: elle m’a été confiée par Anthony, un cher ex-collègue qui m’avait fait découvrir cette merveille tout droit sortie d’un bouquin de Nigella Lawson, qui, elle, la fait en forme de gâteau.

Je l’aime aussi pour le parfum qui embaume la maison lorsque les clémentines barbotent sagement dans l’eau frémissante en diffusant une partie de leur huile essentielle  aux vertus anti-petite déprime saisonnière dans l’air: ça tombe bien, c’est aussi la saison des clémentines, Elle est pas bien faite la Nature?!

Et puis tout simplement pour pouvoir lire la surprise et le délice des gourmands qui croquent un Happy-muffin pour la première fois, en en découvrant le juteux et surprenant goût!  Pour les autres, qui connaissent, je dois adopter une autre technique….c’est à dire PLANQUER les muffins, ou les rationner, sinon tout disparaît en 2 minutes (il y en a quelques-uns qui se reconnaîtront!).

Cette recette est super simple, quasi inratable – oui oké, il m’est arrivé de carboniser les clémentines car oubliées sur le feu, mais bon…nobody’s perfect- et peut être facilement réalisée avec vos têtes blondes – si on exclut la cuisson préalable.

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Forest to Plate, cueillette sauvage très éduquée

Les algorithmes de FaceBook ont du bon, en tout cas celui-ci à eu la géniale idée de m’afficher vendredi un post déclarant que, suite à désistements, il y avait encore des places libres pour la sortie Forest-to-Plate de ce dimanche.

Un après-midi de Cueillette Sauvage à Meise (30′ de Bruxelles, hors embouteillages) suivi par la préparation et dégustation du repas commun.  Une des dernières d’ailleurs, car les températures dégringolantes et le brouillard champêtre auront vite raison non seulement des plantes à cueillette, mais aussi de vos petites menottes et « bouts » variés style oreilles ou nez.

Ni une ni deux, me voilà à 13h pétantes avec une trentaine abondante d’autres marcheurs-cueilleurs guidés par Ben Brumagne, qui s’est fait -il y a quelques temps- à vélo le trajet Bruxelles-Mumbai à la recherche de plantes comestibles.

La première étape se fait sous un arbre de Chêne.

Ben nous explique les règles de base de la cueillette sauvage: j’ai retenu surtout l’essentiel, étant la règle #1 – Tu connais pas, tu manges pas. Continuer la lecture de Forest to Plate, cueillette sauvage très éduquée

Occupes-toi de tes oignons, mais Rouges de Tropea IGT

De mes extensives itinérances estivales italiennes j’ai ramené dans mes valises, avec d’autres trouvailles que je partagerai avec vous, de l’Or Rouge de Calabre.

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Aussi appelé Oignon Rouge de Tropea (Cipolla Rossa di Tropea), ce bulbe à la couleur presque violette, à la saveur douce, croquante et richissime en anthocyanes -pour se comprendre, les mêmes qui vous font du bien dans votre verre de vin rouge- serait arrivé sur les terres du sud de l’Italie grâce aux Phéniciens. Ça lui fait approx 4000 balais à la Cipolla!

Cette grande dame (Cipolla, c’est un nom féminin en italien) du terroir italien est distinguée par une appellation IGP (Indication Géographique Protégée, la « vraie » ne vient que de Tropea… je vous laisse à GoogleMaps) et compte un fan club organisé, rien que ça, en un Consortium…comme son grand frère, le Parmigiano.

Mais bon, malgré mes tendances healthy, je n’allais pas écouler les presque 3kg sous forme de jus à l’extracteur au réveil quand même!

J’ai donc transformé le tout en Confit, histoire de pouvoir ressortir un peu de ce soleil en conserve pour accompagner ci et là, un fromage piquant ou, que mes amis végé-végans me pardonnent, un morceau de foie-gras pour Noël.

Marmellata di Cipolle Rosse ou Confit d’Oignon Rouges.

Prenez-vous y un jour que vous avez du temps, car les périodes de macération sont looooongues! Ne vous inquiétez pas, vous pouvez aussi la faire avec des oignons rouges ‘normaux’ 😉  Et si vous testez avec des oignons jaunes ou blancs, tenez-moi au courant du résultat!

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Humus Botanical (orgasmic) Gastronomy

La table d’hôte de Nicolas Decloedt, Humus Botanical Gastronomy,  a pris ses quartiers d’été dans une ferme exquise de Gooik, affalée dans le Pajottenland, à 30min du cœur de choux de Bruxelles.

Un de ces coins dont seule la Belgique à le secret: trois virages avant défilaient dans le rétroviseur macadam et béton, et en un clin d’œil le gris-lisse laisse la place à du vert-pantone, parsemé de vaches.

A l’heure de Magritte, comme si l’on rendait visite à un Oncle appréciant les Beaux-Arts, nous passons par le jardin et, menés par le bout du nez de notre curiosité, explorons avant tout les fleurs parsemées de courgettes enserrées de tomates cherchant désespérément la chaleur. (bon, on est toujours en Belgique, hein)

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