Laurino: Liqueur noble de laurier-sauce

A la fin de l’été, les feuilles du laurier-sauce ou Laurus Nobilis (à ne pas confondre avec le laurier-rose décoratif, lui toxique: voir ICI comment les distinguer) sont chargées d’arômes du soleil.

Séchées elle apporteront un rayon de soleil à vos plats d’hiver, dans un bouquet-garni est l’exemple plus connu.

Mais là c’est le moment de les cueillir et de les utiliser fraîches pour en faire une liqueur digestive qui n’a rien à envier à son cousin le Limoncello.

Le Laurier Noble pousse bien à nos latitudes dans un coin bien exposé au soleil, même dans un carré potager.

Il est également une plante médicinale aux vertus reconnues depuis les temps anciens. En Italie on conserve d’ailleurs la tradition de cintrer d’une couronne -faite de ses branches- la tête des étudiants terminant l’université: “Lauréat” vient …de là!

Une des utilisations très bucoliques du laurier est l’infusion dans de l’alcool afin d’en faire une liqueur digestive d’un beau vert vibrant.

La recette n’est pas compliquée mais demande un peu de patience: il faut en effet une trentaine de jours pour que les arômes et les principes du laurier soient extraits.

À vos flacons!

Recette

  • 20-30 feuilles de laurier noble, rincées et essuyées
  • 1 Litre d’alcool alimentaire à 95/98*
  • 1,5 litres d’eau
  • 350g de Sucre blanc

Dans un bocal qui ferme hermétiquement, déposer les feuilles de laurier propres.

Verser dessus le litre d’alcool et veiller à ce que les feuilles restent submergées.

Garder le bocal dans un endroit frais et sombre pendant 30 jours et une fois pasemasemaine, secouer son contenu.

Les feuilles ont cédé leur belle couleur verte

Au bout des 30 jours: mettre l’eau dans une casserole et y ajouter le sucre. Chauffer jusqu’à ce que le sucre soit dissous, sans faire bouillir le mélange.

Laisser bien refroidir.

Pendant ce temps, filtrer avec une étamine l’alcool du bocal qui aura pris une jolie teinte verte.

Lorsque le sirop sera froid, l’ajouter à l’alcool infusé.

Vous pouvez mettre en bouteille directement ou laisser le mélange dans le bocal: dans les deux cas votre liqueur doit reposer encore un mois avant d’être consommé…avec parcimonie!

Se la pét(ill)er à la Ginger Beer

Pour survivre au confinement en terminant immunisé mais pas alcoolique…à la maison on prend -en semaine hein, faut pas exagérer- l’apéro sans alcool…avec de la Ginger Beer.

Oui. Il y a ‘Beer’ dans la chose mais …en réalité c’est plutôt un soda de gingembre car, si elle pétille, elle n’en contient en principe, pas une goutte d’alcool.

Depuis quelques temps j’expérimente la Fermentation sous toutes ses coutures: lactofermentation de légumes, pain maison, vinaigre de pommes…

Pour une question de goût (et savoir ce qu’il y a dans ce que je mange/boit) mais aussi pour une question de Santé.

La fermentation produit en effet vitamines, enzymes, et autres micronutrients essentiels à notre microbiote, c’est à dire les bonnes bactéries qui sont dans notre ventre et qui peuvent influencer notre humeur, la vitalité de notre corps et….notre système immunitaire en premier. Là du coup, je vous sens attentifs en ces temps de Covid 😉

Et oui, parce-que la première chose sur laquelle travailler si on veut rester en bonne santé, c’est de booster notre immunité ou la capacité de notre corps à empêcher virus et mauvaises bactéries de rentrer et s’installer. Nous venons chaque jour en contact avec des milliers de ces ‘intrus’ (et cela est d’ailleurs indispensable pour construire notre résistance). La différence entre rester en bonne santé ou tomber malade se fait au niveau de la capacité de notre corps à réagir. Et cela se joue…dans notre ventre, grâce à notre précieux microbiote.

Malheureusement une alimentation industrielle et raffinée (farines blanches à haut taux de gluten comme la Manitoba, additifs, alcool, sucres) et l’usage inapproprié d’antibiotiques fait que ce fameux microbiote est réduit pratiquement à néant. Stérile. Comme les aliments emballés/traités UHT qu’on nous vend à grand renfort de marketing.

Or le lien entre microbiote faible et de nombreuses maladies telles que l’asthme, la dépression, l’intestin perméable, et bien d’autres a été établi scientifiquement et sans équivoques.

Donc, pourquoi ne pas prendre sa santé en main, au quotidien, en apportant chaque jour (oui, car il faut le nourrir le microbiote) un petit peu d’aliments fermentés? Du fromage au lait cru, du vrai pain au levain avec des farines non traitées, du vinaigre de pommes pour assaisonner les salades, quelques pickles de carotte+chou lactofermenté, et…une belle Ginger Beer maison!

Mais pour que ça ait du sens il faut que ce soient des aliments ‘vivants’ ou du moins non pasteurisés: donc non, la majorité des bières du commerce n’ont plus aucun probiotique, ni la choucroute faite au vinaigre, malheureusement.

Mais revenons à notre Ginger Beer.

Un autre pouvoir extraordinaire de la fermentation est d’amplifier les bienfaits des aliments.

On sait que le gingembre, avec le citron, sont très utiles pour combattre les refroidissements et booster notre santé.

Alors imaginez le résultat quand on les fermente !

La recette qui suit est une adaptation de celle-ci en anglais de Tory Avey, que je trouvais excellente mais excessivement sucrée. Si il faut du sucre pour nourrir les levures qui feront fermenter notre gingembre et produire les jolies bulles de pétillant…et que le taux de sucre s’en trouve diminué dans le produit final, j’ai ajusté les doses et testé.

Mais comme des goûts et des saveurs on ne discute pas, je vous invite à en faire quelques ‘productions’ et d’ajuster à votre goût ensuite!

Recette

Le breuvage se fait en deux étapes:

1) la préparation du Sirop de Gingembre

2) la fermentation en bouteille

On peut aussi bien évidemment s’arrêter à la première étape et utiliser le sirop en le diluant avec de l’eau pétillante, ou dans une tasse d’eau chaude pour un Ginger Tea.

Mais dans ce cas il n’y aura donc pas les bienfaits de la fermentation et n’en abusez pas…il y a beaucoup de sucre.

Étape 1: Sirop de Gingembre

Quantités pour 4 ‘doses’ de sirop (4 litres de Ginger Beer)

  • 200 g de sucre
  • 200 ml d’eau
  • 80 g de gingembre Bio
  • un poêlon, râpe, passoire, entonnoir.

Nettoyez le gingembre en le grattant avec le dos d’une cuillère.

Si votre gingembre est Bio, gardez les ‘peaux’ vous pourrez les infuser dans de l’eau chaude pour un thé, avant de les jeter (ou mieux, composter).

Râpez ensuite le gingembre ou coupez-le en tout petit morceaux. L’idéal, si vous consommez régulièrement du gingembre, c’est de s’équiper d’une petite râpe japonaise dédié à cet usage. Ça marche très bien, et en frottant la racine sur les picots en céramique, on sépare la pulpe des fibres très rapidement. Ce petit outil est aussi très pratique à nettoyer: un passage sous le robinet et c’est clean!

On en trouve dans les magasins asiatiques et même chez Dille & Kamille. Chic et pas cher.

Mettez la pulpe de gingembre, l’eau et le sucre dans un poêlon et portez doucement à ébullition. Laissez frémir jusqu’à tout le sucre soit dissous.

Coupez le feu et laissez infuser une bonne heure.

Filtrez en pressant bien la pulpe pour en extraire le maximum de liquide que vous réserverez dans une petite bouteille.

Conservez le sirop au frigo jusqu’à une semaine. Vous pouvez en diluer un peu dans de l’eau pétillante pour une version ‘rapide’.

Ne jetez pas la pulpe de gingembre qui reste! Vous pouvez en faire des Cookies!

Étape 2: Fermenter la Ginger Beer

  • 1/4 du sirop de gingembre (ci-dessus)
  • Jus de 1 citron
  • [mise à jour] 2 g de levure de bière boulangère, l’équivalent d’un gros pois chiche cuit!
  • 900 ml d’eau de source (non chlorée)
  • une bouteille de 1 litre à ‘capsule’ avec joint
  • entonnoir

ATTENTION: la fermentation produit du gaz carbonique et la pression dans la bouteille peut monter au point de la faire exploser! Donc pensez à dégazer chaque jour votre breuvage en ouvrant de façon contrôlée le bouchon et en laissant le gaz s’échapper.

C’est un peu comme si vous vouliez ouvrir une bouteille de Cola qui a été secouée: ouvrez tout doucement et refermez ensuite si les bulles montent trop haut, pour recommencer quelques instants plus tard jusqu’à avoir évacué le gaz. Surtout les deux premiers jours! Si vous pensez que vous allez oublier…utilisez plutôt une bouteille en plastique…il y a moins de risque qu’elle explose !

Versez dans votre bouteille de 1 litre la levure de bière effritée.

Versez un quart du sirop précédemment préparé et le jus de citron.

Complétez par de l’eau de source ou filtrée (idéalement avec un filtre céramique/charbon à osmose inversée et re-minéralisée).

Si vous utilisez l’eau du robinet, replissez une carafe au moins une demie-heure avant et laissez le chlore s’évaporer. Le chlore TUE les bactéries dans l’eau …mais aussi celles de votre levure!

Fermez et Secouez bien le tout.

Laissez à température ambiante mais à l’abri de la lumière (j’ai enroulé la bouteille dans un essuie-main).

Notez la date de démarrage et laissez fermenter 3 jours minimum en dégazant une fois par jour.

Vous pouvez goûter une toute petite quantité: vous remarquerez que les premiers jours le goût de la levure de bière est bien présente. Passé le troisième jour, il aura normalement disparu (ou presque imperceptible, sinon laissez un jour de plus).

Il y aura un dépôt blanchâtre qui va se former sur le fond. Et il peut y avoir des résidus de gingembre qui flottent au dessus. C’est normal!

À ce moment, il faudra arrêter la fermentation en mettant votre bouteille au frigo. Mélangez les dépôts en basculant doucement la bouteille fermée quelques fois avant de vous servir!

Santé !

Ah oui, j’oubliais, la Ginger Beer est l’ingrédient central d’un cocktail très en vogue: le Moscow Mule.

Ahh, oui, on avait dis pas d’alcool en semaine…quel jour est-on encore?!? 😉

Dans la gueule du Wolf

Ca y est! Bruxellles a ENFIN son Foodmarket.

Il était temps mais ça valait la peine d’attendre.

Pas loin de la gare centrale, à deux pas du bout de la Galerie du Roi et de la Reine, il est déjà tagué dans mes favoris de GoogleMaps!

Rue du Fossé aux Loups 50, 1000 Bruxelles

Dans l’ancien bâtiment de la CGER qui a gardé ses lignes art-deco on retrouve à chaque guichet une enseigne bruxelloise de qualité.

Et pas de la grosse chaîne de (mal)bouffe industrielle. Non. Des pépites qui sont nées dans la ville et ont grandi ici, se trouvent maintenant toutes réunies sous la verrière qui laisse deviner un ciel de plomb hivernal.

Ohh délice réconfortant si ce n’est qu’il va falloir faire face à ce qu’en Flandre ils appellent le ‘keuze-stress’, l’embarras du choix…en plus stressé.

Mais à l’intérieur l’atmosphère joyeusement pétillante est chaleureuse.

On commence avec le Phô et autres vietnamoiseries du Hanoï Station, les plats signatures à partager du Grec, les rouleaux frais et gourmands de Knees to Chin (4e du nom), la bidoche fondante de Dierendonk, les burgers des Super Filles du Tram, l’africain Toukoul to Go, huîtres coquillages et croquettes de crevettes bien de chez nous, le Syrien nouveau au paysage gastronomique (merci les immigrés), LA Piola avec ses déclinaisons Pasta et Pizza, les gaufres salées/sucrées, le Poké Bowl healthy, et pour finir…mousse au chocolat bean to bar (enfin, si il en reste) ou dessert du pâtissier Vincent Denis (les billes craquantes au chocolat trouveront une place dans votre estomac quoi que vous ayez déjà mangé). En bonus: brasserie, marché bio, et concerts quand il y en aura.

Une ellipse centrale fait office de buvette, avec les bières de la brasserie qui s’y est implantée.

Chacun commande ce qu’il veut selon ses envies du moment (ou la longueur de la file) et on se retrouve tous assis autour des tables déstructurées qui remplissent la ‘petite cinture’ autour du bar.

Des luminaires globuleux rompent les lignes strictes de l’héritage bancaire. Malgré l’heure de pointe, les rotations sont rapides et nous trouvons aisément où poser nos popotins.

Pas de service à table, mais une armée de ‘louveteaux’ en bleu de travail débarrassent promptement la vaisselle en émail blanc logotées: rien de jetable ici -Bravo pour le #zerodechet- hormis les serviettes qui sont… à base de fibre de patate et donc compostables.

Moi, je sens que je vais trouver à nouveau des excuses pour venir dans le centre!

Attention, payements uniquement par carte bancaire, pas de cash.

Ouvert 7/7 de 11:30 à 23:00.

Z’avez plus d’excuses!

WOLF

Rue du fossé aux loups, 50

1000 Bruxelles

https://wolf.brussels

Bar Chapel (Antwerp)

Ephémère.

Comme la lumière qui filtre entre les feuilles des tilleuls géants bienveillants dans la cour.

Bar CHAPEL. Un ‘pop-up’ bar, dans l’ancienne chapelle du couvent.

Ouvert en juin, il fermera (sniff) déjà ses portes fin septembre 2019 pour laisser place à un projet de Co-Housing+Co-Working.

Tout n’est pas perdu donc, il y a une lueur d’espoir que cet espace hors du temps ressuscite sous une autre forme divinement agencée.

A 15 min à pied de la Gare Antwerpen-Centraal (6′ à vélo), derrière un discret portail en bois massif au n°150 de la Kerkstraat…un autre monde s’ouvre à vous.

Mais uniquement du Mercredi au Dimanche.

Un long couloir mène à la Chapelle qui héberge maintenant un Bar sacrément sympathique (commandez au comptoir). Plusieurs alcôves très cosy au tons framboise-pastel invitent à la détente devant un ‘Latte’ ou un verre de Vin…béni par les grandes chaleurs estivales.

Le jardin, cœur du bâtiment, devient tantôt podium pour un concert, piste de danse devant un DJ, deck de yoga pour une initiation.

Le programme est varié et de qualité: à consulter sur le site de BarChapel.be (ça vous fera de l’excercice en néerlandais) ou sur la page facebook.

Pas de cuisine mais des ‘guest culinaires’ s’alternent chaque semaine du mercredi au samedi: Marocaine, Portuguaise, Indienne, Healhy-Végane, Philippine, Syrienne sont à venir.

Et le dimanche, tout le matériel pour le BBQ est mis à disposition, vous n’avez qu’à venir avec votre bidoche/salade et commander à boire sur place.

Ou alors grignoter quelques nachos, chips ou olives qui sont quand même sur la carte qui affiche des prix tout à fait démocratiques.

Pressez-vous, c’est l’heure du Limoncello

Incontournable de l’été et grand cliché des restaurants italiens avec nappeenpapieràcarrésrouges et bouteillesdeChiantiempailléesauplafond…il Limoncello vient souvent adoucir « il conto » (l’addition).

Si son goût solaire peut être vite addictif de la papille, certaines versions commerciales cheap, truffées d’arômes artificiels peuvent vous le faire payer très cher – le lendemain de la veille- et vos penchants pour le digestif en prennent un coup…qui ne passe plus trop.

Alors pour être sûrs de rester frais comme une rose, sans l’arrière-goût chimique de MrPropre et surtout pour savourer toute la complexité des saveurs méditerranéennes du citron dans un vrai Digestif de qualité, faites votre propre potion d’été avec cette recette super simple!

L’ingrédient clé, Ze Citron, doit être impérativement Bio et non traité, sinon vous allez vous faire un sacré jus de pesticides et autres crasses! Rendez-vous donc dans un magasin bio, en vrac si possible, histoire de limiter les emballages plastiques.

Si vous êtes à Bruxelles: Le Marché Bio des Tanneurs ou The Barn Bio Market sont d’excellentes options. D’autant plus que leurs citrons viennent souvent de Sicile où ils ont bien bronzé: vous imaginez déjà ce goût de soleil sur vos papilles…? 😉

Le Limoncello doit maturer un mois, il est donc grand temps de lancer votre production!

Recette pour approx 3 litres

  • 1 L alcool alimentaire à 95° (en grande surface en Belgique)
  • 6 beaux citrons Bio non traités, rincés à l’eau et séchés
  • 1100g sucre – blanc, de canne ou mascobado: au plus il est foncé au plus le sera également votre Limoncello.
  • 1,5 litres d’eau minérale plate

Jour Zéro – lorsque vous commencez:

Pelez entièrement les citrons avec un épluche-patates en veillant à ne prélever que l’écorce du fruit, sans partie blanche qui donnerait de l’amertume.

Mettez dans un grand bocal en verre qui puisse se fermer (capacité au moins 3 litres) le litre d’alcool et les écorces des citrons. Notez dessus la date de démarrage, histoire de vous y retrouver.

Laissez reposer dans un endroit sombre pendant 4 ou 5 jours.

Jour 5

Préparez le sirop :

Versez les 1100g de sucre dans une casserole avec 1,5 L d’eau minérale ou filtrée.

Portez doucement à ébullition sans remuer.  Dés que tout le sucre a fondu, éteignez le feu et laissez BIEN REFROIDIR.

Quand le sirop est FROID, versez-le dans le pot avec les écorces. Attention, si vous versez le sirop chaud sur l’alcool…il y a risque d’évaporation (ce serait dommage) ou pire de brûlures. Soyez donc patients! 😉

Laissez reposer le mélange alcool-écorces-sirop pendant 2-3 heures.

Ensuite, filtrez avec un chinois et retirez les écorces (que vous pouvez recycler dans votre gin-tonic en attendant que votre breuvage soit prêt) et mettez le Limoncello en bouteille/s.

Entreposez les bouteilles dans un endroit sombre, frais et sec pendant au moins 1 mois, afin que la liqueur ‘mûrisse’….si vous tenez jusque là!

A servir frais en fin de repas en attendant d’aller faire un tour dans les Pouilles cet été 😉

Rooftop 58 – la tête dans les nuages

Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de participer à un déjeuner ‘à blanc’, la tête dans les nuages au sens propre comme au figuré.

Sur le toit du Parking58, entre La Bourse et Place Sainte Catherine, est désormais juchée -et jusqu’au 30 septembre- une Orangerie, le Rooftop 58Continuer la lecture de Rooftop 58 – la tête dans les nuages