Dans la gueule du Wolf

Ca y est! Bruxellles a ENFIN son Foodmarket.

Il était temps mais ça valait la peine d’attendre.

Pas loin de la gare centrale, à deux pas du bout de la Galerie du Roi et de la Reine, il est déjà tagué dans mes favoris de GoogleMaps!

Rue du Fossé aux Loups 50, 1000 Bruxelles

Dans l’ancien bâtiment de la CGER qui a gardé ses lignes art-deco on retrouve à chaque guichet une enseigne bruxelloise de qualité.

Et pas de la grosse chaîne de (mal)bouffe industrielle. Non. Des pépites qui sont nées dans la ville et ont grandi ici, se trouvent maintenant toutes réunies sous la verrière qui laisse deviner un ciel de plomb hivernal.

Ohh délice réconfortant si ce n’est qu’il va falloir faire face à ce qu’en Flandre ils appellent le ‘keuze-stress’, l’embarras du choix…en plus stressé.

Mais à l’intérieur l’atmosphère joyeusement pétillante est chaleureuse.

On commence avec le Phô et autres vietnamoiseries du Hanoï Station, les plats signatures à partager du Grec, les rouleaux frais et gourmands de Knees to Chin (4e du nom), la bidoche fondante de Dierendonk, les burgers des Super Filles du Tram, l’africain Toukoul to Go, huîtres coquillages et croquettes de crevettes bien de chez nous, le Syrien nouveau au paysage gastronomique (merci les immigrés), LA Piola avec ses déclinaisons Pasta et Pizza, les gaufres salées/sucrées, le Poké Bowl healthy, et pour finir…mousse au chocolat bean to bar (enfin, si il en reste) ou dessert du pâtissier Vincent Denis (les billes craquantes au chocolat trouveront une place dans votre estomac quoi que vous ayez déjà mangé). En bonus: brasserie, marché bio, et concerts quand il y en aura.

Une ellipse centrale fait office de buvette, avec les bières de la brasserie qui s’y est implantée.

Chacun commande ce qu’il veut selon ses envies du moment (ou la longueur de la file) et on se retrouve tous assis autour des tables déstructurées qui remplissent la ‘petite cinture’ autour du bar.

Des luminaires globuleux rompent les lignes strictes de l’héritage bancaire. Malgré l’heure de pointe, les rotations sont rapides et nous trouvons aisément où poser nos popotins.

Pas de service à table, mais une armée de ‘louveteaux’ en bleu de travail débarrassent promptement la vaisselle en émail blanc logotées: rien de jetable ici -Bravo pour le #zerodechet- hormis les serviettes qui sont… à base de fibre de patate et donc compostables.

Moi, je sens que je vais trouver à nouveau des excuses pour venir dans le centre!

Attention, payements uniquement par carte bancaire, pas de cash.

Ouvert 7/7 de 11:30 à 23:00.

Z’avez plus d’excuses!

WOLF

Rue du fossé aux loups, 50

1000 Bruxelles

https://wolf.brussels

Un tour dans les Pouilles, ça vous botte?

#Puglinesia [prononcer: pouljynésia] est un mot inventé par mon ami Francesco, habitant de cette région d’Italie, aussi appelée « Puglia » par les indigènes et rapidement identifiée cartographiquement comme le « talon » de la botte. Plus précisément, on parle ici de la région du Salento.

Contraction de Puglia et de Polynésie, cela vous donne une idée de la couleur et la transparence de la mer qui vient caresser ses côtes, tantôt rocheuses et crantées, tantôt sableuses étalées sur une courbe douce.

puglinesia_posto92_MadameCiao2017

Souvent protégées par une langue de nature riche d’une palette de pinèdes et dunes -hors des centres urbains- les lys sauvages en parfument l’air saumâtre.

Et si vous choisissez bien votre plage en fonction du vent (demandez à votre hôte, lui il sait), vous plongerez dans une mer si crystalline que vous verrez votre ombre sur le fond de sable blond et ridé.

Ceux qui y sont nés ont un lien visceral avec cette mer/mère qui les nourrit de moules (mais pas de frites, ici), d’oursins, de poulpes.. – et je vais m’arrêter là sinon je vais faire une liste des produits ichtyologiques de ces deux Mers qui la bordent: Ionienne & Adriatique.

De deux mois à 99+ ans, ils s’y baignent, de mars à novembre…Et ça, ça dit déjà tout!

Oui, oké, évitez quand même d’y aller la première quinzaine d’août lorsque toute l’Italie est en transumance estivale pour célébrer le Ferragosto – ou ‘Feriae Augusti’.

Le 15 août est, dans le Sud, plus important que Noël et il est alors presque impossible de trouver deux mètres carrés pour poser votre serviette, ne parlons pas de voir la mer à travers les files de parasols…

L’idéal étant d’y aller en juillet, ce qu’on a fait.  Ou fin septembre, après les orages de fin de canicule.

Ce que ce mot, Puglinesia, ne raconte pas, ce sont les saveurs intenses et vraies de sa nourriture, qui a poussé sur une terre brune et riche, dont les goûts ont été concentrées par un soleil ami de la vie. Continuer la lecture de Un tour dans les Pouilles, ça vous botte?

On se Ramen à 8…en file.

L’expérience était tellement marquante que cela mérite un billet en soi.

Après une fin d’après-midi passée à flâner dans le quartier shopping de Ginza -qui compte parmi la multitude de vitrines flashy quelques enseignes fort sympathiques telles que Itoya (7 étages de papeterie), le Mitsukoshi Store (Galeries Lafayette puissance dix) ou encore l’Apple Store (intéressant avec le taux de conversion du yen actuel), les températures en chute libre m’ont poussé à chercher un bon bol de nouilles au bouillon.

Révision rapide des adresses du quartier que j’avais ‘starred’ sur GoogleMaps et après avoir fait deux fois le tour du pâté en loupant la ruelle piétonne où se cache l’enseigne, je la repère enfin grâce à la file croissante de personnes qui s’est formée entre-temps.

Vous ne trouverez pas le nom du Restaurant Ginza Kagari.  en caractères occidentaux. Juste un ‘Soba’ lisible.

Notez-le si vous allez à Tokyo.  Et arrivez tôt. Et sinon, ayez le courage de faire la file.

Moi j’ai eu du bol, c’est le cas de le dire, je suis arrivée vers 19:45 juste au moment où la file débordait sur le trottoir. Et il m’a fallu une bonne demie-heure.

On viendra prendre votre commande déjà dans la file: efficacité maximum pour le roulement.

La raison de tant d’attente?

Et bien, il n’y a que 8 places à l’intérieur, disposées en U autour du comptoir en bois blond qui cache deux cuistots et une serveuse.

Et… les Ramen de Poulet (commandez le « Tori Paitan Soba ») baignent dans un bouillon crémeux et savoureux à tomber par terre, si ce n’est qu’on ne vous y laisserait pas longtemps car les suivants, dehors, attendent leur tour.

Et…le tout présenté de façon harmonieuse.

Et…l’addition est à 1000 yen (7 €). Juste la soupe. Les pickles et la carafe d’eau sont offerts.

Et surtout, n’oubliez-pas de « slurper » bruyamment vos ramen, baguettes dans une main, cuillère dans l’autre (on vous fournit un bavoir si vous ne voulez pas en faire profiter votre chemisier)…oui je sais, maman nous a appris à ne pas faire de bruit en mangeant.

Mais ici, encore une fois, tout ce qu’on a appris ne compte plus: plus vous faites du bruit, plus vous signifiez votre appréciation au Chef. 😉

Et qui plus est, en aéreant (comme pour le vin) votre bouillon, vous en savourerez pleinement tous les arômes!

O ichikatta desu! (-> c’était délicieux)