Chic, le Shinkansen à 300 km/h (et Fuji en prime)

Le Shinkansen, c’est un train qui ressemble à un avion.

Mais qui est beaucoup mieux qu’un avion.

Car on ne vous emmerde pas avec les 100ml de liquides maximum et ‘non madame vous ne pouvez pas emporter votre Saint Félicien car il est coulant et donc non-solide et donc je dois le réquisitionner’ et être là 2h avant et le screening sécurité où limite si on vous déshabille complètement et ne pas perdre son billet car il faut le montrer 10 fois et ‘madame il n’y a plus de place en cabine, nous allons mettre votre bagage en soute’… et sans parler des embouteillages pour y arriver, à l’aéroport!

Bref, le train, c’est bien. Le Shinkansen, c’est zen.

Surtout si vous avez un JR Pass que vous avez acheté avant de partir. Ou alors vous avez un budget ‘transport’ considérable, car une traite d’une 1/2 heure peut coûter allègrement 60€ (en 2e).

 

 

Mais ‘first things first’, commençons par le début.

Le Shinkansen, aussi appelé Bullet Train, veut littéralement dire ‘Nouvelle Ligne Principale’ car sa construction à débuté en 1964 (!!!) avec le premier tronçon de 500km entre Tokyo et Osaka.

Il dessert aujourd’hui 20.000 km et peut arriver à une vitesse de pointe de 320 km/h sur certaines lignes.

Ce qui en language touriste, veut dire que vous pouvez explorer TOUT le Japon en train!

Car au delà des lignes rapides, le JR Pass couvre l’essentiel du réseau national, ce qui vous permet d’arriver jusque dans des bleds perdus comme Hotaka, lorsque je suis allée visiter la ferme de wasabi.

Avec une ponctualité inouïe: les haltes en gare ne durent que quelques minutes et vous avez intérêt à être déjà à la porte si vous sortez, ou, bien alignés devant le marquage au sol qui indique exactement où s’arrêtra votre voiture (wagon, en Belge) pour pouvoir monter immédiatement une fois les autres passagers débraqués.

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Avec un meilleur confort qu’un Airbus 380, car ici, plein de place pour les jambes, une double prise pour charger vos joujoux électroniques (que vous ne devez pas mettre en ‘mode avion’, par contre on vous demande de téléphoner dans les cabines entre les voitures) et des sièges dont le dossier est basculable selon que vous préfériez voyager dans le sens de la marche ou pas. Équipés de toilettes hyperpropres (à ce propos, #Thalys ferait bien d’aller faire un tour pour voir comment s’améliorer) et avec des messages défilants + audio tant en japonais qu’en anglais. Il n’y a pas encore de Wi-Fi gratuit à bord, mais c’est le cas dans la majorité des gares.

Avec une petite madame, tablier fleuri croisé dans le dos, qui passe avec son chariot et vous propose boissons chaudes, bentos et parfois même glaces.

Et avant de passer dans la voiture suivante, elle se retourne vers les passagers et…s’incline gracieusement en un ‘light bow’ respectueux. À toutes les voitures. À tous les passages. Et les chefs de train, pareil.

Seul hic: et bien, à moins de traverser tout le Japon dans sa longueur en une seule fois, les trajets…se terminent trop vite. Et du coup on a envie d’en reprendre un autre!

Ce qui est vite décidé, grâce à l’App ‘Hyperdia’ -à ne télécharger que lorsque vous arrivez car elle est gratuite 30 jours à partir du downloar, après c’est payant- qui vous fournit les itinéraires et corréspondances compatibles avec votre JR Pass. (Merci Dédé)

Et ça a donné: Tokyo, Nagano (Hotaka), Matsumoto, Kyoto, Osaka, Nara, Osaka, Koyasan, Osaka, Naoshima, Hiroshima, Miyajima, Himeji, Hakone (vue sur Fuji), Tokyo.

Et ensuite, vers le nord, à Hokkaido…où je vais troquer les rails pour d’autres traces…de poudreuse, en snowboard!

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Et si vous voulez voir le Mont Fuji sans bouger le petit doigt, prenez le Shinkansen entre Shizuoka et Tokyo et asseyez vous du côté gauche par rapport à la marche du train: si nuages et brumes ne sont pas de la partie, vous aurez droit à son joli chapeau tout blanc (en Hiver).